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  • Les contes mécaniques : Quand les aiguilles du temps se disloquent, les contes mécaniques se mettent en route. Roman fantastico-steampunk, illustré de photos. (Les textes et les photos sont ma propriété. Toute reproduction même partielle est interdite)
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18 avril 2010

Chapitre 1.5

(musique de la séance : Lyre le temps-I.N.T.R.O dans le lecteur Deezer.)

Il traversa les bois immenses, il aimait ce lieu qu'il avait été contraint de quitter pour cette mission. Il n'aimait pas l'appartement en ville dans lequel il s'était installé.

Il arriva à l'usine désaffectée. De l'extérieur on n'aurait jamais pu penser que quelqu'un vivait dans un lieu si délabré. Mais le Professeur n'était pas n'importe qui, c'était un génie qui avait besoin d'espace pour créer. Le confort ne l'intéressait pas.

Il regarda à travers les grandes baies vitrées mais la couche de poussière si épaisse l'empêchait de voir à l'intérieur, il frappa trois coups à la lourde porte en fer du hangar.

Une voix enrouée lui répondit immédiatement.
« Qui est là?
- C’est moi. Qui voulez vous que ce soit ? »

La paranoïa dont le Professeur était atteint ne cesserait jamais de l'étonner. Il n'avait jamais pu s'y faire malgré les années passées à ses côtés.

« Qui ça ?
- Oh merde ! C’est Siegfried ! Vous allez m'ouvrir ou je dois défoncer cette porte ».

Il ne reçut comme réponse que le grincement de la lourde porte qui s'ouvrait.
Le professeur semblait avoir vieilli, même si c'était impossible de lui donner un âge. Il ne se ménageait pas, buvant et fumant trop. Il se demanda un instant s'il lui arrivait de manger et s'il n'allait pas en arriver à devoir lui préparer à lui aussi ses repas.
Les yeux fiévreux du Professeur l'invitèrent à entrer.

L'intérieur était dans un état encore plus sale que la dernière fois qu'il était passé lui rendre visite le mois dernier, quand tout avait commencé à dérailler.
Siegfried tendit avec un sourire la cartouche de cigarettes qu'il avait achetée pensant lui faire plaisir.

« Tu crois que j'attends après toi pour faire mes courses ?» grommela le professeur en s'emparant de la cartouche et en arrachant le papier pour ouvrir un paquet et sortir une cigarette qu'il se dépêcha d'allumer.  Il tourna les talons et ordonna « Suis-moi ! ».

Siegfried obéit mais en longeant le couloir qui amenait au bureau du Professeur, il jeta un œil au grand tableau. Il détestait ce tableau, Coraalis Mauve avait un air prétentieux et faussement serein sur cette peinture. Elle lui faisait penser à ses peintures bourgeoises des temps anciens. Le cadre doré accentuant cet effet. Il se demandait pourquoi le professeur gardait précieusement ce tableau, si loin de ce qu’avait été Coraalis Mauve.

Un peu plus loin, il s’arrêta plus longuement sur une photographie usée par le temps qu’il aimait beaucoup. La jeune femme paraissait si douce et perdue dans ses pensées sur ce portrait. Plus proche de son apparence actuelle. A quoi pensait-elle au moment de cette photo ?

Était-elle déjà en train de changer, de devenir plus humaine ? Ces questions obsédaient Siegfried depuis quelques temps déjà.

Le professeur s'attendant à cette réaction lui dit sans se retourner.

« Tu n’en as pas marre de la regarder ?
- Elle est différente aujourd'hui, j'essaie de comprendre pourquoi on en est arrivés là, murmura Siegfried.
- Je ne te paye pas pour comprendre, rétorqua sèchement le professeur.
- De toute façon vous ne me payez pas... »







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Commentaires
M
Hahaha ! D'autant que mes poupées sont exposées dans ma chambre sur une étagère en face de mon lit !<br /> C'est mon homme qui a un peu peur la nuit, mais son Gainsbourg en plâtre surveille ce beau monde.<br /> Oui la taille est impressionnante, après il en existe de toutes les tailles, de 9cm à 90 cm. Le poids est sympa aussi, c'est très lourd...je pense que j'ai le temps de m'enfuir en courant si une me poursuit :D<br /> Pour les décors, j'ai trouvé un bout de mur décrépit dans un terrain vague qui devait faire pas mal. Il faut penser à plus petit échelle, c'est ça qui est amusant. Je ne peux m'empêcher quand je me balade d'imaginer ce que pourrait donner tel ou tel décor en photo.
A
Je comprends mieux que tu arrive a faire passer tout les détails sur tes photos.<br /> Les poupées sont énormes ça m'impressionne .<br /> Tu n'a pas peur q'un soir elles........"j'en ai la chaire de poule !rire<br /> Merci pour tes précieux renseignements.<br /> Pour les lieux c'est pas trop grave ,c'est une fiction ,et elle donne libre cour a notre imaginaire ,fait confiance aux lecteurs .A+ Franky
M
Aile et Luit* : j'ai voulu ajouter une lueur d'humour pour montrer que Siegfried n'est pas qu'un psychopathe, même si l'humour qu'il utilise est cynique. je me rends compte aussi, que pendant ces dernières années j'ai beaucoup écrit de textes d'humour absurde et que je ne peux pas balayer cette facette même sur ce "roman" plutôt sombre et fantastique.<br /> <br /> Franky : j'adore aussi les usines désaffectées ou les vieilles gares (je m'éclaterais bien de faire des photos dans certaines gares parisiennes ou station de métro)...par contre il va me falloir trouver maintenant des décors qui colleront à ce type de lieux. Une contrainte supplémentaire...<br /> Exactement rien n'est à sa place, ni chez les personnages ambigües, ni dans ce qui se passe autour d'eux.<br /> <br /> Pour les poupées, il s'agit de BJD (Ball Jointed Doll), poupées à joints sphériques. Elles sont entièrement articulées et elles sont en résines. On les achète en Asie surtout. <br /> Coraalis Mauve mesure 55 cm, et Siegfried sans doute (quand j'aurais un corps) dans les 62 cm.<br /> Elles sont entièrement personnalisables (yeux, make up, cheveux etc...) mais ce n'est pas moi qui les fabrique.<br /> Le moule est la désignation du modèle de poupée avant sa personnalisation car on peut les acheter sans maquillage, ni yeux, ni perruque. C'est le moule brut prêt à être customisé. Chaque compagnie de poupée proposent plusieurs moules féminin et masculin.<br /> Donc je disais qu'on a du mal à trouver des poupées qui ne soit pas enfantine ou réaliste dans ce que proposent les compagnies.<br /> <br /> Je connais mal Virginie Ropar mais je trouve son travail magnifique. Du peu que j'ai vu, elles sont crées par elle mais elles ne me semblent pas articulées (mais je me trompe peut-être sur ce dernier point). Quand à la matière utilisée je l'ignore...c'est possible qu'elle les moule en résine aussi.<br /> Voilà j'espère que ces quelques explications t'éclaireront un peu plus ;)
A
j'adore les usines désaffectées,de vrais repères pour des savants fous.je trouve Le professeur énigmatique, il me plait déjà! .<br /> C'est Très fantastique Les portraits,surtout dans un lieu insolite ,ça donne l'impression que rien n'est a sa place. On s'attache au pauvre Siegfried qui garde un humour détaché,pour détendre l'atmosphère !<br /> c'est cool, l'histoire c'étoffe.<br /> Pour les poupées tu as parlé de moules, je ne comprend rien! c'est fait en quoi? tu les fabriques ? je n'y connais rien ! j' apprécie le travail de virginie Ropar ,c'est la même technique ? que de questions!rire!!A+ Franky
A
Un texte avec des touches d'humour, ça fait plaisir ^^<br /> "- De toute façon vous ne me payez pas... »"<br /> <br /> On aime beaucoup la deuxième photo. Ton homme est très charmant dessus. On le trouve plus beau de côté que de face d'ailleurs (o_O) Il fait plus jeune on dirait.
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